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Hameau
de Navette

De la Chapelle,
en remontant le long du torrent de Navette et des bouillonnements
des Oulles du Diables, qu'enjambe un vieux pont en pierres à arche
unique, on parvient, au besoin en voiture, au hameau des Portes.
On peut ensuite poursuivre à pied jusqu'au ruines de Navette, à 1350
m, en une petite heure et méditer sur le destin de ce hameau
abandonné dans son vallon, autour de son campanile muet, dressé face
aux cimes.
Un
peu d'histoire ...
Au
début du siècle, les services des Eaux et Forets établissent
un vaste programme de restauration forestière : en 1920, 7370
hectares sontété vendus par les communes et cinq mille
restent à acquérir, sans préjudice des terrains
dénudés achetés par l'État pour constituer
l'embryon du Parc du Pelvoux. Ce ne sera pas toujours facile, comme
le montre le cas de Navette dont les terres cultivables avaient été ruinées
par les crues de 1914. Revenus trop peu nombreux de la Grande Guerre,
les montagnards n'avaient plus l'énergie nécessaire
pour restaurer les sols. Découragées, douze familles
signèrent, le 14 janvier 1929, une pétition priant
l'État d'acheter leurs biens ( 55 hectares). Il n'en fallait
pas plus pour rompre l'équilibre démographique et économique
de Navette. En quelques années, le village se vida de ses
habitants : en 1934, il ne restait plus que trois personnes et en
1937, une seule. Les lieux furent abandonnés aux fonctionnaires
des Eaux et Forêts qui, pour accélérer la ruine
des maisons, les dépouillèrent de leur charpente. Aujourd'hui,
le campanile décharné de la chapelle s'élève
comme un cri de protestation, au milieu d'une prospère forêt
de mélèzes...
Aujourd'hui
...
La
chapelle de Navette est été entièrement restauré.
Mené avec l'ONF, le chantier initie un projet de valorisation
de ce hameau abandonné depuis 50 ans et qui constitue un
atout touristique important pour la commune de la Chapelle en Valgaudemar.

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