Valgaud'humour

 

Le Dahu du Valgo

Le Dahu du Valgo possède une particularité unique qu’on ne retrouve chez aucun autre mammifère. Nul ne doute que sous son pelage brun-gris, parfois tacheté de gris clair, il cache une curiosité que seul un oeil expert et entraîné peut distinguer : outre sa nonchalance qui le caractérise, l’animal est doté de quatre pattes dont celles de gauche sont plus courtes de moitié que celles de droite.

Barbarisme de la nature, déformation génétique, ou originale adaptation à son environnement ? Car le Dahu du valgo vit exclusivement dans les montagnes de la vallée du valgaudemar où il règne en maître incontesté. Le fier animal tire en effet un grand profit de son " anomalie " puisque sur les chemins escarpés et pentus des montagnes, il peut avantageusement évoluer en gardant ses quatre pattes à même le sol sans perdre de son horizontalité, ce qui lui assure une stabilité sans égal dans son environnement naturel.

Le recensement des dahus dans le valgaudemar est assez difficile. Seuls rares promeneurs privilégiés ont pu apercevoir le dahu du valgo. Le dahu du valgo a été aperçu à plusieurs reprises sur le plateau de Tirière, ou dans les prairies au dessus du lac du Lauzon. Egalement, le Dahu du valgo a été observé vers la cabane de l'Aup dans la vallée de Navette.

Description générale

Le Dahu du valgo est un mammifère ongulé artiodactyle ruminant proche du chamois et vivant exclusivement dans les massifs montagneux. Le Dahu du valgo mesure environ 80 cm de hauteur au garrot et pèse de 23 à 50 kg.
Ce mammifère au pelage d'une grande douceur virant du brun-gris au gris-brun comporte une petite queue qui forme un arc dirigé vers le ciel. Le Dahu est doté de deux pattes de gauche plus courtes de moitié que celles de droite. Cette particularité morphologique en fait une curiosité unique dans tout le monde animal.
En été, le Dahu vit en haute montagne, à proximité de la limite d'enneigement où il se nourrit de plantes. En hiver, il descend vers les forêts d'altitude et se nourrit d'épines de pins et de baies. Dans le cas d'un hiver rude, il peut arriver que le dahu du valgo descende près du village de la Chapelle en Valgaudemar.

Toutes les sous-espèces de Dahu sont aujourd'hui cataloguées comme étant des espèces menacées. Les Dahus sont maintenant protégés en France dans le parc national des Écrins.

Classification : le Dahu appartient à la sous-famille des Caprins de la famille des Bovidés. Il est classé sous le nom de Dahucapra rupidahu

Chaîne alimentaire

Alimentation :
Le Dahu se classe dans la catégorie des herbivores au même titre que les rennes, les daims, les biches, les chamois, les élans. Il se nourrit donc exclusivement d’herbes, de plantes, de baies et de feuilles, et ne boit que de l’eau de préférence non gazeuse, mais équilibrée en minéraux et riche en calcium et oligo-éléments.

Prédateurs :
Les prédateurs que le Dahu devrait craindre sont peu nombreux. En fait, il semblerait que le Yéti soit le seul réel danger que le Dahu puisse redouter. C’est pourquoi le Yéti, dahuphage (très friand de Dahu), a disparu des montagnes tibétaines : tous les Dahus de la région ayant été dévorés par ce dangereux prédateur, ce dernier privé de sa pitance préférée a lui aussi disparu. Cruelle loi de la nature.
La disparition prématurée du Yéti est une grande perte pour les chasseurs de Dahu qui auraient certainement bien voulu pouvoir observer la technique utilisée par le Yéti pour approcher le Dahu.

Techniques de chasse avancées

Les techniques de chasse connues aujourd’hui sont empiriques : Il a fallu des dizaines d’années pour les mettre au point, et on se demande aujourd’hui comment nos ancêtres s’y prenaient pour approcher un spécimen.

Pour capturer l’animal, il faut d’abord s’armer de beaucoup de patience, et parfois attendre des jours à l’affût dans un buisson. Lorsque la bête s’approche, il faut retenir son souffle, et le laisser dépasser le buisson : toute tentative de capture prématurée s’avérerait vaine, puisqu’il est extrêmement agile sur son territoire. Une technique de chasse avancée consiste à substituer le sifflement sensé intriguer l’animal, par l’imitation du cri du Dahu femelle si vous avez affaire à un mâle, car s’il s’agit d’une femelle, il est inutile d’essayer d’imiter le cri du Dahu mâle, la femelle n’étant jamais intéressée par le mâle, sauf si elle est en rut. Ainsi lorsqu’il s’éloigne, il suffit de le siffler pour que, piégé par sa légendaire curiosité, il se retourne et chute, livré au funeste dessein du chasseur, aussi vil soit il.

Le chasseur expérimenté peut aussi tenter d’appâter le Dahu par des framboises, dont il est très friand.


Equipement moderne de chasse armée :
Si on essaye de s’approcher du Dahu avec une arme, autant utiliser un équipement adapté :
le DahuvalgoGun™, arme brevetée spécifique à la chasse au Dahu a le canon de gauche plus court que celui de droite.


La chasse au Dahu est soumise à un règlement très strict, du fait que le Dahu est une espèce protégée et qu'il evolue dans parc National des Ecrins. Aussi le chasseur doit-il respecter les dates d’ouverture (1er janvier) et de fermeture (31 décembre) de la chasse au Dahu. La chasse armée n’est autorisée que pour les détenteurs du permis de chasse au Dahu, qui est un permis de chasse à points.

Quelques questions ...

Pourquoi les pattes de gauche du Dahu sont elles plus courtes que celles de droite ?
Il est légitime de s’interroger, le Dahu est tout simplement dépourvu de genou et de mollet : le sabot prolonge directement la cuisse.


Comment évolue-t-il dans ses déplacements ?
Sa particularité lui défendant de faire demi-tour, le Dahu tourne toujours dans le même sens autour de la montagne.
De plus, il lui est interdit de progresser à reculons. Les Dahus ne pouvant se déplacer verticalement qu'en réalisant une spirale autour de la montagne, on leur octroie le nom scientifique d'ascentus lateralis.


Y-a-t-il différentes variétés de Dahu ?
Un Dahu ayant des longues pattes du côté gauche et des pattes réduites du côté droit est dit brachydextropode-dolicholévopode.
Un Dahu ayant des longues pattes du côté droit et des pattes réduites du côté gauche est dit brachylévopode-dolichodextropode.
On distingue ainsi une variété brachydextropode-dolicholévopode, appelée dextrogyre, qui se déplace à flanc de colline dans le sens des aiguilles d'une montre.
La variété lévogyre est brachylévopode-dolichodextropode et tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.


Pourquoi le Dahu a-t-il une mine stupide ?
L’air apparemment stupide du Dahu est du à la connectivité nerveuse de l’animal : curieusement, les pattes de gauche du Dahu sont liées à son nerf optique de l’œil gauche, et il en est de même du côté droit, ce qui confère à l’animal une allure louche, c’est à dire que le Dahu est atteint d’un strabisme permanent. Effet grandement trompeur car sous son allure extérieurement idiote se cache une des plus brillantes intelligences du règne animal.
Il en est de même pour ce qui est de la langue, ce qui explique pourquoi celle-ci penche plus ou moins d’un côté de la gueule de l’animal.

Le Chamois'ki

© Dessins originaux de Michel Rivière et de Matthieu Rivière

 

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